Quand j’ai fini le CO et que je suis arrivée au collège, l’ambiance m’a tout de suite plu. Je me sentais plus grande, avec plus de responsabilités et plus d’indépendance. Mais, ce n’était pas assez. J’en voulais encore plus. Je rêvais juste de partir loin, très loin, de découvrir de nouvelles choses et d’apprendre par moi-même, avant de continuer ma route au collège. J’avais le besoin de voir autre chose et je peux dire que je n’ai pas été déçue.
Les États-Unis ont toujours incarné pour moi le rêve de l’indépendance et de l’inconnu. Je n’ai donc pas pu m’empêcher de saisir l’occasion de m’y envoler. Mais, je ne voulais pas de «l’American Dream», Los Angeles ou New York, ou encore «High School Musical». Je voulais juste vivre, le temps d’un moment, d’une année, la vie d’une collégienne américaine, me fondre dans une vie qui ne serai plus jamais à moi et dont je n’aurai la possibilité de vivre qu’une et une seule fois dans ma vie.
Je peux dire que j’ai vécu un petit rêve. Mon école était encore plus belle que dans mon imagination, tellement américaine ! Elle se situait à environ cinq ou sept minutes en voiture, soit vingt ou vingt-cinq minutes à pied. Les gens ont tous été accueillants avec moi. Même les profs, qui étaient presque plus des amis parfois. Certains étaient plus intéressés que d’autres mais cela ne m’ennuyait pas car je n’aime pas trop être le centre du monde! Ma maison était magnifique. Elle comportait un porche, et on vivait dans un quartier tellement mignon, traversé par une route bordée par de nombreux arbres. J’y ai passé du temps sous ce porche, juste à contempler la beauté de mon quartier.
L’acclimatation à ma nouvelle vie s’est faite très rapidement. Honnêtement, je peux dire que je n’ai pas vraiment eu de soucis à ce niveau-là. Lorsque quelque chose me surprenait, m’intriguait, je me disais juste que je devais prendre du recul et que c’était juste une différence culturelle. Ce serait difficile de donner un temps exact, mais je pense qu’en moins de deux mois mon acclimatation était faite.
La chose qui m’a le plus surprise aux États-Unis est la relation que les gens ont entre eux! Autant en Suisse, je mangeais le plus souvent possible avec ma famille, autant ne pas manger en famille aux États-Unis est courant. En Suisse, les rapports entre professeurs et élèves sont parfois froids, les élèves leur doivent politesse et un grand respect. Alors que là-bas, les professeurs étaient presque mes amis! J’avais également l’impression que les animaux domestiques tenaient une place importante dans une famille aux États-Unis.