Intégration
Les principales différences culturelles sont au niveau des croyances et des habitudes. Toute ma famille d’accueil est très croyante: tous les dimanches, nous allions à l’église de 9h00 à 12h30 au minimum et chaque jour, avant d’aller au lit, nous priions pendant 10 minutes. Là-bas, chaque famille habite avec les grands-parents; ainsi, les petits-enfants peuvent voir leurs grands-parents très souvent. D’ailleurs, les nombreuses fêtes de familles récurrentes font partie de mes meilleurs souvenirs: l’atmosphère et la bonne humeur des gens y étaient incroyables tout comme les moments de chants et danses.
Les plus grands défis que j’ai rencontrés ont été au niveau du confort et de la nourriture. Sans m’en rendre compte sur le moment, j’étais en train de vivre un véritable choc culturel. J’ai eu besoin de soutien de la part de mes parents et de mes amis restés en Suisse. J’étais contente de pouvoir régulièrement avoir de leurs nouvelles. Dans ma classe, nous étions 44 élèves malgré la petite taille de la salle de classe. Je me suis tout de suite bien entendue avec une fille du même âge que moi, qui n’habitait pas très loin. Nous nous sommes rapprochées et, au fil du temps, avons fini par créer de forts liens d’amitié. Elle me comprenait et me soutenait dans tout ce que je faisais.
Ce que j’ai le plus aimé durant mon séjour était ma famille d’accueil. Tout le monde souriait tout le temps et ils m’ont accueillie à bras ouverts. Même s’ils n’ont pas beaucoup de moyens, ils m’ont donné tout l’amour du monde. Les repas, eux, étaient incroyablement bons; j’ai pris pas mal de kilos que j’ai directement perdu, sans effort, à mon retour.
Mon expérience m’a permis de mûrir énormément, de me découvrir autrement et de voir la vie sous un autre angle. Après 10 mois, quel déchirement de quitter ma famille d’Afrique du Sud et ma meilleure amie.